Dimanche soir à Paris.
Comment allons-nous ?
Ma famille est sidérée. Nos amis sont sidérés. Nos voisins sont sidérés. Les Parisiens sont sidérés. Le monde est sidéré. Nous sommes TOUS sidérés.
Et puis nous sommes épuisés, nerveusement vidés. Comme anesthésiés par la violence du choc. Nous suivons heure après heure les actualités. Nous échangeons entre nous des banalités mais nos sens restent en alerte. Tout le temps. Le moindre bruit nous fait sursauter. Nous avons peur même si nous avons du mal à nous l’avouer. Mais ne dit-on pas que la peur peut aussi nous sauver… Et que quoiqu’il arrive, comme au mois de janvier, elle finira par passer. Nous finirons par la surmonter. Après tout, Paris ne mourra jamais. L’Histoire nous l’a déjà maintes fois démontré.
Et puis, il y a tous ces gens qui ont besoin d’extérioriser et les autres qui préfèrent ne rien montrer. Chacun fait comme il peut selon son coeur, ses besoins… Selon sa personnalité. Il y a ceux qui prient sans bruit, ceux qui ont besoin de parler, de jouer de la musique, ceux qui dessinent, ceux qui pleurent, ceux qui chantent et ceux qui écrivent aussi.
Et moi j’écris. J’écris parce que c’est peut-être ce qui me correspond le mieux. Et que c’est de cette manière que je peux encore bien exprimer ce que j’ai sur le coeur.
Alors voilà, je suis une femme, je suis une maman, je suis une future épouse, je suis une amie, je suis une voisine et bien sûr je suis Parisienne. Mais avant toute chose, je suis comme tout le monde. Je suis HUMAINE.
Et c’est en tant que telle que je veux souligner l’importance de rester soudés, l’importance de se respecter, l’importance de S’AIMER.
L’AMOUR c’est la VIE. L’Amour c’est TOUT ce qui compte.
Sans amour, il n’y a plus de vie, plus de monde, plus rien. Alors aimons-nous les uns les autres, très fort, plus que n’importe quelle cause ou n’importe quelle idéologie. Et comme je suis aussi croyante, je crois que Dieu me demande d’aimer mon prochain plus que lui-même. Car finalement, sur notre Terre, rien ne compte plus que la vie.
Ce soir, comme hier soir, comme avant hier ou le mois dernier, j’ai de la peine. Une peine profonde pour tous ces gens et ces jeunes qui ont supprimé des vies. À Paris, bien sûr, mais aussi dans d’autres pays. Et j’ai mal pour les familles, amis, voisins, collègues… des victimes. Des coeurs brisés, déchirés, anéantis par autant de barbarie.
Et puis, quand j’ai trop de peine, je me rappelle alors tous les espoirs qui habitaient mon coeur lorsque j’étais enfant. Mes rêves de PAIX pour tout le monde, de FRATERNITÉ, de LIBERTÉ, de RESPECT de mon prochain et de nos différences… et d’AMOUR. Puis, je me dis alors que c’est dans cette direction que j’ai TOUJOURS eu envie de marcher et que je m’efforcerai de marcher jusqu’à mon DERNIER SOUFFLE. Mon coeur d’enfant ne peut pas me tromper. Et le vôtre, il vous disait la même chose aussi ?
Aimons-nous très fort. Aimons-nous malgré tout.
C’est NOTRE plus grande richesse et c’est peut-être bien TOUT ce qu’il nous reste.
C’est notre HUMANITÉ à tous.
#TousUnis ❤
