[ÉDUCATION] Découvrez mon ebook « Mini-guide de la parentalité soutenante »

Bonjour tout le monde !

Le voici, le voilà, mon 4e ebook intitulé « Mini-guide de la parentalité soutenante », TADAM ! Vous pouvez l’acquérir au tarif exceptionnel de 14,75 euros (au lieu de 19,75 euros) en m’écrivant sur ma messagerie privée : bonjourhdm@gmail.com.

Oooh, que c’est bôôôô !

Alors, pourquoi ce mini-guide de 8 pages et quel apport spécifique par rapport à tout ce qui a déjà pu être publié en matière d’éducation bienveillante ? J’ai voulu rédiger un support à destination des parents ou référents adultes qui encadrent des enfants qui soit « digeste », qui soit « court », et qui soit aussi bien « soutenant » pour L’ENFANT et l’éducation qu’il est possible de lui apporter que pour LES PARENTS ! Hé oui. Parce qu’il est toujours et essentiellement question des croyances et pensées qui sont à la base de notre mental ! Ce mental dans lequel sont gravés tout un tas de repères, eux-mêmes créés dans notre enfance… Le référent est, en effet, conditionné par son propre schéma éducatif et toutes les expériences et relations qu’il a vécues depuis tout petit. Ce mini-guide est donc un outil intéressant pour comprendre le développement de l’enfant ainsi que notre propre développement émotionnel et cognitif en tant qu’adulte. C’est un ouvrage qui mêle d’une part les dernières découvertes réalisées en matière de neuro-sciences, les travaux de grands pédagogues mis en lumière au siècle dernier et des notions de développement personnel. C’est aussi le concentré de 8 ans de recherches, de lectures et d’enseignements récoltés soigneusement pour m’aider à me positionner dans mon rôle de maman. Et c’est, enfin, le fruit de mes longues années d’expériences professionnelles dans la communication (plus de 20 ans), des leviers acquis grâce à mon métier de « communicante » et de mes bons résultats.

Bien évidemment, une fois encore, il n’est pas question de donner des leçons ou de culpabiliser qui que ce soit. Et puis chacun est LIBRE de ses choix. Il est plutôt question d’apporter une nouvelle approche de la parentalité dite « bienveillante » … À ce propos, je n’aime pas beaucoup ce terme de « bienveillance » que l’on distribue comme des bons points aux « meilleur.e.s élèves » … Et je reconnais parfois le ras-le-bol de certains parents qui ont l’impression d’être accusés de malveillance dès lors qu’ils n’appliquent pas ou échouent à appliquer les méthodes dites « bienveillantes »… Je préfère employer un terme différent et qui porte, sans connotation de jugement. J’aime parler de parentalité « soutenante » au même titre que les croyances soutenantes (ego soutenant) que nous avons TOUS et TOUTES la possibilité de créer. Voilà donc ma nouvelle proposition de e-publication qui associe éducation et développement personnel. 

Je peux tout !

J’espère que ce mini-guide vous plaira au même titre qu’il a déjà plu à certaines d’entre vous qui ont souhaité le lire en avant-première. Je vous propose de lire, ici, quelques-uns de leurs témoignages :

  • Anne, sans enfant, assistante maternelle agréée : « Ton e-book m’a beaucoup inspirée et j’aime beaucoup. Il sera un très bon support. Je ne manquerai pas d’en faire la publicité auprès des parents/professionnels autour de moi pour éveiller les consciences. »

  • Mélanie, maman d’un très jeune enfant, Responsable E-commerce : « Merci pour ton doc, hyper intéressant ! Très didactique, c’est super à lire. A moi d’appliquer maintenant. »

Vous savez, le développement et le fonctionnement du cerveau est vraiment quelque chose d’extraordinaire et il reste encore tellement de choses à découvrir dans le domaine des neuro-sciences. Autrefois, c’était le Q.I (quotien intellectuel) qui déterminait la capacité d’apprentissage et donc le potentiel de réussite d’un individu. Et puis, on s’est rendu compte que le Q.E (quotien émotionnel) était encore plus important dans la construction affective et mentale (dite aussi cognitive) d’une personne et donc dans sa capacité à déployer son plein potentiel. Vous êtes septique ou vous avez des doutes ? Demandez-moi en privé « le mini-guide de la parentalité soutenante »… Car, il y a déjà une part de vous, même infime, qui est sensible à cette approche. Mais si vous êtes du genre cynique ou que vous vous savez complètement réfractaire, c’est OK ! Ce mini-guide n’est juste clairement pas fait pour vous. Il ne vous apportera rien du tout. 😉

Il est donc officiellement là et il est disponible quand vous souhaiterez l’acquérir. Je vous souhaite une très jolie parentalité, épanouissante, enrichissante, vivante… et donc SOUTENANTE !

Prenez soin de vous.

Je vous embrasse,

Ombelline.

[ÉDUCATION] Bien préparer son enfant à lutter contre le harcèlement scolaire 

Sujet épineux, surtout quand on parle de très jeunes enfants ! D’ailleurs, peut-on véritablement parler de « harcèlement scolaire » avec des enfants de moins de 6 ans ? En ce qui mon concerne, je dirais que NON. Je n’emploierais pas ce terme là. Pourquoi ? Parce que tant que l’enfant n’a pas encore développé ses fonctions cognitives (le neocortex et le cortex préfrontal), il n’est pas en mesure de prendre le recul suffisant sur ses agissements. Il n’est pas capable de se raisonner comme un adulte. Par ici mon billet sur les étapes du développement du cerveau de l’enfant qui, je l’espère, vous permettra de mieux appréhender le comportement de nos enfants. De comprendre les impacts de cette immaturité cérébrale sur leur manière d’agir ou de réagir face aux événements du quotidien.

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Dure dure la vie d’écolier

Alors, pourquoi parler de « harcèlement scolaire » maintenant alors que mon enfant vient tout juste de fêter ses 5 ans ? Parce que si, aujourd’hui, ses camarades et lui n’ont pas la possibilité de prendre le recul suffisant pour se maîtriser ou se défendre en cas de situations conflictuelles, ils devront être prêts, plus tard, à faire face à de tels événements. Papa et maman seront là, en renfort, bien sûr. Mais, nous ne pourrons pas toujours « défendre » notre enfant au moment de l’événement. Raison pour laquelle j’ai commencé à travailler, avec mon cinquans, sur quelques leviers de prévention contre le harcèlement.

Et comme ces leviers ont porté leur fruit, de manière bienveillante (il n’est évidemment pas question de nuire à qui que ce soit), je voudrais partager avec vous quelques unes de ces bonnes clés. Ça vous intéresse ? Si oui, je vous embarque. C’est parti.

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Allez viens, je t’emmèèène !

Tout d’abord, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, il faut savoir que j’ai plus de 20 ans d’expérience dans la communication. Et qu’avec ce bagage, plus toutes les études comportementales auxquelles j’ai eu accès toute ma carrière, il y a une chose fondamentale que j’ai apprise pour bien communiquer, c’est que pour convaincre il faut d’abord être convaincu soi-même. Il faut croire en soi, ce que l’on pense et ce que l’on dit. Alors, vous serez convainquant. Et bien c’est pareil pour nos enfants.

Tout notre corps doit exprimer la confiance en nos propres propos. La posture et la parole doivent faire BLOC. Rien qu’avec ça, je me suis sauvée moi-même de bien des situations délicates avec des agresseurs potentiels. C’est un peu comme un bras de fer parfois. C’est à celui qui fera douter l’autre en premier. La consigne première est de ne rien lâcher, de camper sur sa conviction de bien faire et de ne pas montrer que l’on est destabilisé. Alors je vous le concède, entre adultes, ce n’est pas chose aisée. Mais entre enfants, ça marche assez facilement. Rien qu’en ayant la certitude de bien faire et de bien dire, sans montrer de peur, ils peuvent mettre fin à une situation compliquée ou même la désamorcer avant même qu’elle ait commencé.

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Pas de nuages à l’horizon

1- Le renforcement positif

Donc, vous l’aurez compris, la première clé est de valoriser l’enfant, de lui donner confiance en lui. Il faut lui dire qu’on l’aime et qu’on sera toujours derrière lui mais qu’il est fort aussi ! Et qu’il a la capacité de se défendre seul face à un camarade un peu trop taquin. Il faut lui dire également, qu’on a confiance en lui et qu’il a le droit ne pas être d’accord. Qu’il a le devoir de le dire même ! Que sa parole compte, ainsi que son avis. Il faut donc renforcer sa confiance et son estime de lui.

2- Reconnaître les mauvais comportements

Ensuite, il faut lui apprendre à reconnaître les agissements déplacés. Il faut les nommer. Pourquoi est-ce important ? Parce que beaucoup d’enfants se défendront d’avoir agi « pour rire » et que l’enfant chahuté pensera que c’était bel et bien « pour rire » (coucou Hanounananère et sa détestable manière de faire). En tant qu’adultes responsables, nous sommes les repères de nos enfants. Si nous disons à notre enfant que « non » se moquer n’est pas drôle, que « non » chahuter » un copain n’est pas pour « rire »,  que « non » on ne bouscule pas, on ne tape pas, on n’humilie pas, parce que c’est mal et que ce n’est pas sans conséquence, alors nos enfants seront capables de reconnaître les mauvais comportements, de ne pas les encourager et surtout de ne pas les accepter.

3- Repéter avec son enfant 

Et ce qui marche encore le mieux pour aider son enfant à prévenir le « harcèlement », c’est encore de répéter avec lui, à la maison, une situation conflictuelle, de l’aider à verbaliser ce qu’il ressent et ce qu’il pourrait répondre pour se défendre. On répète comme au théâtre ! On se met dans la situation. L’enfant trouvera la démarche stimulante, parfois amusante, si bien qu’il se sentira en position de force (la posture sera bonne), le moment venu de mettre en application ce que vous lui aurez appris. Et, il y a une forte probabilité pour qu’il obtienne alors de bons résultats.

4- Exemples de réussites 

Et que dire, alors, à son enfant pour l’aider à prévenir toute tentative de « harcèlement » ? J’ai toujours cru en deux formidables outils que nous avons maintes fois utilisés chez nous et même recommandés dans notre entourage. Deux leviers puissants et qui ont porté leur fruit : L’AMOUR comme épée ainsi que l’HUMOUR comme bouclier. Alors bien sûr, je vais vous citer, ici, des exemples concernant des enfants de moins de 6 ans.

Un premier exemple qui me vient en tête est cette fois où une maman de mon entourage, plutôt contrariée, m’avait raconté, qu’un enfant de 3 ans s’était moqué de son enfant également âgé de 3 ans, à la garderie. Que le premier, un petit garçon avec les cheveux roux, avait dit à son fils, qui a la peau foncée, « Toi t’es caca ! ». Elle était plutôt fâchée et pensait que son fils devait lui répondre quelque chose d’un peu près similaire du genre « Et toi t’es carotte ! ». Je lui ai proposé une alternative, à mon sens, plus adaptée et surtout moins dénigrante. Je lui ai proposé d’apprendre à son fils à répondre « Non ! moi je suis caramel et toi t’en auras pas ! ». Pour des petits de 3 ans, pas la peine d’aller chercher plus loin. La réplique surprend, donne confiance à celui qui la prononce et suffit à stopper les ardeurs de l’autre petit.

Un autre exemple concerne mon propre enfant alors âgé de 4 ans. Mon titi avait, en effet, décidé de dénoncer un petit copain d’école, à la maîtresse, qui avait tendance à le bousculer un peu trop souvent et qui s’en était pris de nouveau à lui. Or, le petit camarade, questionné par la maîtresse, nia tout ce que mon fils lui reprochait. Et mon mini me raconta, le soir, comment ce petit polisson avait tout réfuté… ce qui avait, bien évidemment, agacé mon enfant. Aussi, je lui proposai un jeu de rôle dans lequel il serait son copain « qui ment » auquel je choisis de répondre « Ooooh comme c’est mignon un petit Pinocchio qui ment, mouah mouah mouah (des bisous) ! ». Il trouva la réplique très drôle et la ressortit précisément, le lendemain, à ce copain qui rougit très fort et s’éloigna avec un petit cri de gêne !

Un dernier exemple concerne, là aussi, une autre maman de l’école de mon enfant. Elle m’avait raconté qu’un petit copain s’était moqué de son enfant de 5 ans parce qu’il avait ramené à l’école un sac de couleur « rose ». Aussi, je décidai de faire une petite expérience avec mon fiston. Un matin, je lui remis une pochette « rose » avec l’herbier que nous avions fabriqué, à la maison, pour le montrer à sa maîtresse. Et je lui fis remarquer la couleur de la pochette en lui disant qu’il était possible que quelques copains se moquent de lui parce qu’elle était « rose ». Je lui fis répéter alors ce qu’il pourrait répondre aux petits moqueurs « Ouiii bravo, tu as reconnu que c’est rose comme tes petites joues et tes petites fesses ! ». Et, je le vis prendre le chemin de sa classe, confiant, conquérant même… bref très à l’aise !

Vous avez compris ! L’humour comme bouclier. Sans agressivité, sans colère, sans pique ou besoin de blesser.

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Wazaaaa !

5- La boucle vertueuse 

Et plus mon enfant apprend à reconnaître et neutraliser les mauvais comportements, plus il prend confiance en lui et plus il en impose. Il se sent fort, il croit très fort dans ses répliques et, du coup, il est cru ! Et c’est ainsi que petit à petit, son estime de lui grandit et je l’espère aussi toutes les ressources en lui qui lui permettront de prévenir, plus tard, le harcèlement scolaire.

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« Super-écolier » in training

J’espère que ce billet vous a plu ou du moins intéressé. Il est possible, dans un avenir plus ou moins proche, que je revienne sur le sujet quand mon titi aura grandi. J’aurai alors plus de recul sur le sujet de par de notre expérience et de par mes futures lectures.

En attendant, je vous recommande « J’aime les autres, les bonnes relations à l’école  » de Catherine Verdier, aux éditions du Rocher, qui focalise l’attention sur 3 leviers très intéressants et efficaces, les trois « E » : Les émotions, l’estime de soi et l’empathie. Des clés qui rejoignent les techniques que j’ai proposées.

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… parce que je les comprends et que je m’aime aussi !

Ah oui, une dernière chose… Lorsque j’étais au collège, j’étais plutôt bonne élève, timide, et gentille (bien que déjà déterminée). Vous voyez le parfait trépied pour les élèves en mal de popularité qui trouvent en vous un appui idéal pour se hisser. J’ai donc fait les frais de moqueries et d’humiliations aussi. Mais vous savez, personne n’est parfait. Et je crois que cela m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui. Puis, la vie vous « venge » toujours d’une certaine manière qui touche au coeur vos détracteurs sans que vous ayez besoin de rien faire. J’ai appris à passer mon chemin et surtout à ne pas me laisser diminuer par les « abus » des autres. J’en ai fait une force même. J’ai pu développer des compétences et des connaissances sur le développement personnel, les besoins fondamentaux, les relations entre les personnes, les potentiels et les limitations individuels, et la communication au sens large du terme qui m’ont beaucoup aidée dans ma profession  (voir ma bio à ce sujet). #PowerInside 😉

Et vous, comment gérez-vous ? Faîtes-vous également de la prévention contre la harcèlement scolaire ?

Allez, venez commenter et partager votre expérience sur le sujet…

Une belle soirée,

Des baisers. 😉

PS.1 : Les  pouvoirs publiques ont mis en ligne un site qui donne des clés pour faire cesser les situations de harcèlement sévères : www.nonauharcelement.education.gouv.fr

PS.2 : On peut également composer le numéro vert 3020, une ligne gratuite et anonyme destinée aux parents, professionnels et victimes de harcèlement. Un numéro où des psychologues ou des professionnels du système éducatif répondent et accompagnent les appelants dans leurs démarches ou signalements pour lutter contre une situation de harcèlement.

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[PARENTALITÉ] Vers une parentalité plus sereine, plus harmonieuse 

Rebelotte ! Je voudrais partager à nouveau avec vous quelques réflexions personnelles éducatives parce que certains événements récents m’ont un peu bousculée et que l’envie d’en parler m’a beaucoup travaillée.

Si vous êtes, comme moi, abonné(e) à différentes pages de presse parentale sur les réseaux sociaux, si vous fréquentez souvent des parcs et squares avec vos enfants, si vous prenez les transports en commun, si vous allez au restaurant,… vous avez sûrement dû être confronté(e) au moins une fois à une scène mettant en cause le comportement d’un enfant. Un conflit opposant son père/sa mère à une tierce personne persuadée d’avoir à faire à des parents incompétents ou démissionnaires ET encore plus convaincue de son droit et de son bien fondé à les juger, les accabler de reproches ou les agresser verbalement (Gloups !).

Et pourtant, nous vivons une époque où l’éducation bienveillante et la parentalité positive sont en plein essor. Où de plus en plus de parents s’interrogent sur l’éducation qu’ils ont reçue, remettant en question les pratiques de leurs aînés, pour des méthodes plus sereines, plus douces, plus axées sur la compréhension, la coopération, et le développement de l’enfant – MERCI les dernières avancées en matière de neuro-sciences (ici le billet où j’en parle).

Nous voici alors confrontés à une situation plus délicate que jamais. Un monde où deux « écoles » se confrontent, celles des « traditionalistes » et celles des « innovants » (appelons-les comme ça). Celle de ceux qui revendiquent encore les « bénéfices » d’une bonne claque ou d’une petite humiliation publique et celle de ceux, non loin d’être totalement détachés de ces pratiques, qui essaient quand même d’agir différemment dans la maîtrise de soi et le respect de l’enfant.

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Et c’est là que les problèmes commencent. Car si les uns se fondent sur des années d’expérience personnelles ou professionnelles à travers leur propre vécu ou celui de leurs parents, il n’en reste pas moins que les autres ont LE DROIT d’agir autrement et de vouloir essayer autre chose. Nous pourrons ainsi comparer et apprécier les résultats… Et décider ensemble, peut-être, que ces nouvelles pratiques ne sont pas si « délirantes » que ça.

Cependant, d’après mes récentes observations et mes derniers échanges sur la question avec des traditionalistes notamment, je me suis rendue compte qu’il ne sera pas facile de convaincre tout le monde. Que certains d’entre eux sont très attachés à leur manière de faire, qu’ils sont totalement enfermés, bloqués, verrouillés dans leurs convictions. Qu’ils en font une question de principe, prêts à défendre leurs positions par tous les moyens. Ils se moquent (sympa !), ils insultent (bravo !), ils vont même jusqu’à vous dicter quoi faire ou comment penser en s’accrochant à leurs repères. Et bien sûr, les innovants se fâchent aussi et martèlent leurs opinions sur le même ton. Et personne ne parvient ainsi à convaincre personne. C’est dommage n’est-ce-pas !

Alors, je me suis interrogée sur ce constat. Je me suis demandée comment surmonter tout ça. Car je sens bien que nous vivons une période très contrastée, que nous sommes en train de creuser des écarts. Et que plus le fossé sera profond, plus il sera difficile de raccrocher les wagons, de nous réconcilier, de nous écouter. Et d’avoir alors une chance de faire bouger les lignes, de faire évoluer les mentalités.

Aussi, comme je vous le disais récemment dans un billet suite aux événements tragiques de Nice, j’ai entrepris depuis un petit moment, à ma toute petite échelle, de semer des graines de bienveillance. De parler ou d’expliquer avec gentillesse, droiture, et politesse de ce qui me tient à coeur. De ne jamais jouer le jeu de la provocation, des moqueries, des insultes ou des humiliations. De résister à la colère et la peur de voir mes convictions bousculées, piétinées ou remises en question. Et j’ai donc commencé à plaider la cause d’une éducation « mieux-veillante » avec aplomb ainsi qu’une bonne dose de courage (en particulier face aux réactions très négatives voire agressives).

Ça n’est pas facile. Ça demande quand même beaucoup de recul, une très grande dose d’amour et de patience – surtout quand on essaie de vous destabiliser en s’en prenant à votre enfant et en le traitant gratuitement de « pauvre progéniture » en passe de devenir un enfant roi (Roulalaaa !) comme lors d’une récente discussion à laquelle j’ai participé sur les réseaux sociaux au sujet d’une jeune monitrice saisonnière qui aurait scotché sur son siège de bus un enfant turbulent (évidemment je n’étais pas d’accord) – mais je tiens bon et je cite les travaux de Gueguen, Filliozat et même Pleux qui ont tous un sacré bagage ! Et surtout, je m’efforce de ne pas renvoyer la balle dans le registre de la violence et de l’agressivité car c’est précisément le message inverse que j’essaie de faire passer.

Tout ceci pour vous dire que la cause est loin d’être gagnée et que malheureusement parfois les convictions et les repères des gens sont tellement ancrées, tellement rattachées aux structures (les fondations dont je vous ai parlé ici), qu’il est presque impossible de les faire varier. Mais comme disait Mère Teresa, « faites le quand même » . Semez vos graines. Certaines finiront pas germer. Mais faîtes le bien et sans vous fâcher. Avec patience, amour et respect. Après tout, c’est exactement le fond du message que vous souhaitez véhiculer. De plus, même si nous ne sommes pas d’accord, nous TOUS, les traditionalistes et les innovants, partageons au moins un point commun : nous voulons LE MEILLEUR pour nos enfants.

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Alors gardons le cap, osons nous exposer quand nous ne sommes pas d’accord et même si nous sommes en minorité. Mais parlons bien, partageons nos découvertes et surtout nos bons résultats pour une parentalité plus sereine, plus harmonieuse… plus heureuse. 🙂

Une belle journée.

Je vous embrasse.

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[PARENTALITÉ] Gérer une crise de son enfant liée à la frustration

Je vous explique le propos. Un matin, votre mini de 4 ans et demi vous réclame de mettre son t-shirt préféré « Minnie et Mickey ». Sauf que, pas de bol, il est en train de tourner dans le lave-linge… Vous ne pouvez évidemment pas interrompre votre cycle de lavage pour récupérer le précieux vêtement et l’enfiler à votre enfant. Vous essayer de lui expliquer qu’il vous est impossible de le sortir de la machine pour le moment en lui promettant de lui faire porter d’ici un jour ou deux, dès que ce dernier sera propre et sec. Le petit ne l’entend pas de cette façon. Il est frustré. Il laisse donc sa colère et sa tristesse éclater. ET tout ce que vous lui dites pour le rassurer et/ou le consoler ne semble pas l’apaiser.

MALAISE.

Alors, impuissant(e) devant la crise de votre enfant, vous perdez patience et donc :
– vous le sermonnez,
– vous le mettez au coin,
– vous laissez tomber la discussion et vous choisissez de l’ignorer…

Bref, vous tentez désespérément de mettre fin à cette crise en minimisant la cause et les effets du manque de votre petit. Le hic, c’est que cela ne marche pas et ne fait qu’augmenter la détresse du mini.

Pourquoi ?

Parce que vous répondez de manière « rationnelle » à un enfant qui vous parle de manière « émotionnelle ». Vous expliquez la situation avec tout le recul d’un cerveau adulte (avec des fonctions cognitives développées, capable de raisonner, de prendre du recul) à un cerveau immature (le cerveau limbique) dont les émotions sont prédominantes à ce stade. En bref, vous ne parlez pas le même langage et l’enfant ne peut donc pas vous comprendre. En plus, vous augmentez son niveau de stress en le grondant, en le mettant à l’écart ou en l’ignorant ce qui a pour effet non seulement d’inhiber la maturation de son cerveau supérieur (siège de la raison) mais de mobiliser aussi majoritairement les circuits inférieurs du cerveau (siège de l’instinct de conservation).

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Pour mémoire : le cerveau limbique prédomine entre l’âge de 2 et 7 ans.

Alors tout ça est très joli quand on l’a compris. Mais comment fait-on pour apaiser un enfant en crise sachant qu’on ne pourra pas satisfaire sa demande et que toute tentative d’explication rationnelle restera infructueuse ?

Mon conjoint et moi avons testé une méthode efficace, à plusieurs reprises, que je souhaite aujourd’hui partager avec vous. Evidemment nous n’avons rien inventé. Nous avons juste appliqué une technique parmi d’autres proposées dans le cadre de l’éducation bienveillante. Et cette méthode « magique » consiste donc à projeter la demande de votre enfant dans un imaginaire plus attractif ou plus séduisant.

Qué-quoi-ça ? LOL ! Je vais vous raconter une anecdote dans laquelle nous avons mis en application cette fameuse technique. Cela vous permettra de mieux comprendre le principe.

Après une soirée de fête organisée à l’appartement, nous avions rangé quelques restes au frigo pour les terminer plus tard. Nous voilà donc, le lendemain, en train de préparer un apéritif-dînatoire pour nous trois (le père, le fils et moi) avec un peu de tzatziki, de tapenade et des petits blinis. Notre titi raffole de ces dînettes improvisées et tout particulièrement des « petits ronds » (les blinis) qu’il dévore avec délectation. Mais voilà qu’il décide de faire une pause en plein milieu de notre apéro pour aller jouer dans sa chambre. Et quand il revient enfin réclamer un dernier petit blini, il n’en reste plus, son père et moi avons tout fini. DRAME.

=> 1er réflexe : l’explication rationnelle

Le père tente d’expliquer à notre fils que lorsque l’on quitte « la table » cela laisse supposer que l’on a terminé de manger et que nous laissons ce qui reste aux autres attablés. Il essaie de rassurer notre titi en lui promettant d’en racheter plus tard (ah non pas ce soir !). Il ajoute également que pour éviter tout malentendu, à l’avenir, notre fils devra nous dire quand il a terminé ou s’il souhaite qu’on lui garde des blinis de côté.

Résultat : Pleurs incessants et désespérés. L’enfant est inconsolable. Il est impossible de le raisonner…et pour cause, un cerveau rationnel parle un cerveau émotionnel ! Coucou l’incohérence !

=> 2nd réflexe : la projection du désir dans un imaginaire plus séduisant

Je rebondis sur l’idée d’en racheter plus tard en proposant au fiston chéri de trouver des blinis plus grands ! Mais des ronds vraiment plus grands !! Du genre grands comme notre table basse… Des blinis qu’on serait obligé de porter à deux pour les manger (et je fais mine de porter notre table basse avec effort pour la croquer). J’explique au petit qu’on devra peut-être même plier en deux l’immense blini pour mieux le manger. Je mime également un immense couteau en train de tartiner le rond géant de tzatziki. Je feins également l’inquiétude de ne pas pouvoir le faire tenir dans notre caddie au supermarché et le doute qu’il rentre dans notre ascenseur…

Résultat : Le quatrans et demi a cessé de pleurer. Il rigole un peu, propose des solutions pour rapporter ce blini à la maison, il s’inquiète aussi et sautille de joie à l’idée de trouver un blini aussi grand.

L’imaginaire a pris le pas. La demande initiale est devenue beaucoup moins intéressante que l’idée de trouver cet immense blini. La crise est finie.

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Alors je vous vois venir avec une réaction tout à fait rationnelle, digne d’un cerveau cognitif d’adulte. Vous allez me dire que c’est « mentir » à l’enfant que de lui proposer une alternative impossible à concrétiser. Et bien non ce n’est pas mentir. C’est proposer à l’enfant une solution qui va d’une part l’apaiser et d’autre part l’aider à développer ses fonctions cognitives (rationnelles) en allant par lui même découvrir les différentes sortes de ronds proposés dans le commerce. Nous avons en effet regardé et trouvé dans le rayon concerné du supermarché des blinis plus grands et tout aussi appétissants ! C’était marrant et très intéressant pour mon enfant de constater qu’il en existe bien des plus grands même s’ils ne sont pas immenses comme on avait imaginé en trouver.

Vous avez pigé ?

Voilà comment nous avons appris à apaiser une crise liée à une demande que nous ne pouvions pas satisfaire. Voilà comment mon titi a obtenu une réponse qui parle à son cerveau émotionnel et qui l’aide à se calmer.

Si vous avez des méthodes toutes aussi bienveillantes et efficaces, n’hésitez pas à les partager. Si vous souhaitez commenter, allez-y c’est permis !

Sinon, pour aller plus loin dans la compréhension et l’accompagnement des enfants dans la gestion de leurs émotions, je vous recommande deux ouvrages très intéressants :

Le fameux « J’ai tout essayé ! » d’Isabelle Filliozat aux éditions JC Lattès. Une référence dans la parentalité notamment pour bien comprendre les émotions des plus petits (de 1 à 5 ans).

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« Le petit décodeur illustré de l’enfant en crise » de Anne-Claire Kleindienst paru aux « éditions Mango. Un livre élaboré pour les enfants hypersensibles (avec ou sans HPI, TDAH, TSA, DYS, etc.), mais qui fonctionne aussi pour tous les autres enfants. Un ouvrage que je trouve particulièrement intéressant car fondé sur l’intelligence émotionnelle (terrain de référence dans le développement personnel la capacité de croissance, de résistance, d’adaptabilité et d’épanouissement personnels).

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Et je vous rassure, encore une fois le but ne consiste pas à culpabiliser qui que ce soit (je râle bien des fois sur mon titi, ne vous en faîtes pas !). Il s’agit plutôt de partager un bon tuyau et d’essayer d’avancer le plus sereinement possible dans l’éducation de nos enfants. 😉

Je vous embrasse,

A bientôt.

HDM