Lettre à mon grand-père

Mon très cher grand-père,

C’est avec une immense tristesse que j’ai appris que tu étais parti. Mais, c’est aussi avec une très grande confiance et sérénité que je sais que tu as désormais retrouvé tes parents, ta sœur, ton chien Charlie, ton chat Socrate et tous ceux qui font partie de ta famille, au Paradis.

Alors, si tu pouvais juste attendre sur le seuil, encore un peu, avant de se dire Adieu, je voudrais te dire MERCI.

Merci d’avoir pris soin de moi quand j’étais enfant,

Merci d’avoir été comme un deuxième papa alors que le mien n’était pas souvent là,

Merci pour les belles histoires du soir,

Merci de m’avoir aidée dans mes devoirs tout au long de ma scolarité,

Merci d’avoir partagé avec moi une partie de ton savoir,

Merci de m’avoir appris à pêcher et de ressentir ce sentiment de fierté quand on fait une belle prise,

Merci pour les belles balades sur le Loing en canoë l’été avec les cousins,

Merci pour les petits tours à vélo le soir après dîner jusqu’à la bosse de St Mammès,

Merci pour les grandes promenades vivifiantes en forêt de Fontainebleau,

Merci de m’avoir montré comment repérer les bons champignons, les ceps ou les bolets,

Merci pour toutes les magnifiques vacances que nous avons partagées ensemble avec grand-mère, ici à Moret, en Bretagne et même en Corse !

Merci pour tes encouragements si importants aussi bien sur le plan personnel que professionnel,

Merci de m’avoir donné le bras en remplacement de mon papa, parti trop tôt, le jour de mon mariage,

Merci pour ton soutien et ton réconfort dans les moments difficiles,

Merci pour ta grande sagesse et de m’avoir transmis tout plein de belles valeurs, des valeurs essentielles,

Et puis MERCI de tout mon cœur pour TOUTES ces choses qui ont fait de toi un merveilleux grand-père, patient, généreux, présent et aimant.

On dit souvent que lorsqu’une flamme s’éteint dans ce monde, une autre s’allume quelque part. La tienne me manquera énormément sois en sûr. Mais aussi et surtout elle aura été une des plus BELLES et plus PRÉCIEUSES sources d’inspiration pour moi, dans ma vie, pour tes proches, et pour tous ceux qui auront eu le plaisir et la joie de te connaître ici bas.

Va en paix mon grand-père chéri, mon étoile.

Ta petite-fille.

(Texte lu à l’église Notre Dame de Moret en ce jour du 2 juin 2017)

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Edit du vendredi 9 octobre 2020 :

En pensées avec mon très cher grand-père et après plusieurs années de questionnements sur la mort et la vie, je viens de publier mon premier roman, aux Editions Librinova, intitulé « Après la vie ».

C’est un roman résolument spirituel que j’ai souhaité écrire et partager avec VOUS mes lecteurs et lectrices endeuillées, en mal de vivre ou sur le point de partir pour apaiser vos coeurs déchirés de douleur et pour vous aider à retrouver espoir… Il y a de lumière en chacun d’entre nous. Soyez-en sûr.e.s ! Une lumière importante, précieuse, essentielle à découvrir et faire briller plus fort. Bonne découverte si vous souhaitez commander mon roman ici : 

>> https://www.cultura.com/apres-la-vie-9791026261100.html <<

ou ici :

>> https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/apres-la-vie-9791026261100/ <<

Et pour lire mon article de présentation sur Après la vie, cliquez ici.

Une magnifique vie à tous et toutes. ❤

Mazette ! 41 printemps…

Dingue !!! J’ai 41 ans.

Et l’année prochaine ça va être pire, et l’année suivante encore piiire…

Bon sang, MOI, j’ai 41 ans !!

Bon, et bien je si devais formuler un seul voeu là, tout de suite, maintenant, ce serait d’arrêter le temps. Voilà. Comme ça, pas d’histoire, on en reste là et puis voilà.

41 ans. Arf !

Remarquez, y a des avantages à avoir dépassé la quarantaine… Mon mari, par exemple, n’a même pas encore atteint la barre des 40 ! Alors, je me plais à lui rappeler que c’est moi LA Chef parce que lui c’est un p’tit jeune ! Bon, en fait, il n’est pas tellement d’accord et braille un peu quand je lui fais remarquer mais… c’est bien MOA la plus âgée ! Alors le p’tit mari chéri, il peut toujours s’égosiller, ça changera pas la donne. Na !

Et puis, quand on a dépassé la quarantaine, et qu’on les fait à peine, on peut aussi brouiller les codes ! Bah oui… Pour certains besoins, on peut se faire passer plus jeune qu’il n’y paraît et pour d’autres, on peut faire plus « madame » ! #WhoRunTheWorld… 😉

Donc c’est pas si terrible, en fait ! Ça roule pas mal même.

Et donc j’ai eu tout ce qu’il me fallait pour passer une excellente journée !

Mon gâteau préféré…

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Un magnifique dessin réalisé par mon cinquans me représentant à ma fête d’anniversaire dans ma plus parfaite réalité (Vous noterez, qu’il y a des cadeaux, des fleurs, des papillons et UN ami !! Ouf, au moins un ! Lol !) …

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Des mots tout doux de mon mari…

Je t’aime ma chérie d’amour…

#Raou !! ❤

Des moments rien qu’à nous, en famille, et puis c’est tout.

Allez, une dernière fois pour la route :

HAPPY ME !!!

(Auto-satisfaction oblige…)

Des baisers à tous ! Et un immense MERCI pour tous vos bons souhaits ! ❤

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Ce tout petit supplément d’âme…

Pardon si je suis moins présente sur le blog ces derniers temps. Mais il y a des moments dans la vie où certaines choses prennent plus de place que d’autres et sur lesquelles on focalise alors plus d’énergie. Cela a été le cas pour moi ces dernières semaines.

Je ne vous l’ai peut-être pas dit assez clairement, mais cette année, j’ai voulu m’impliquer un peu plus dans l’école de mon enfant et j’ai donc assumé la responsabilité de « parent correspondant ».  Une fonction qui m’a apporté et m’apporte encore beaucoup de satisfaction (heureusement hein !) mais une charge aussi vis-à-vis des contrariétés, craintes, frustrations et incompréhensions que j’ai dû essuyer plus particulièrement en début d’année scolaire. J’avoue que cela m’a bousculée et pas mal fatiguée. Sincèrement, je n’y étais pas du tout préparée. Mais j’ai tenu bon et j’essaie encore aujourd’hui de rester positive parce que j’adore l’école de mon enfant. J’adhère complètement à ses engagements, son fonctionnement et la bienveillance de tous les professionnels et parents qui travaillent et s’investissent dans cette école. De plus, mon enfant s’y épanouit pleinement. Et pour moi, c’est plus que rassurant, c’est essentiel.

Et alors que les tensions sont retombées, que la confiance et la tranquillité se sont peu à peu installées, j’ai fait la connaissance de parents que je n’avais pas eu le temps ou la possibilité de « voir » auparavant. Tous ceux, cachés derrière le rideau de pluie qui me bouchait la vue, qui font eux aussi partie de notre communauté de parents mais qui ont traversé d’autres averses que les miennes, de véritables tempêtes. Et qui continuent de se battre encore contre l’adversité, des épreuves très difficiles à surmonter.

Il y a cette maman qui a perdu son mari et qui peine à s’en sortir avec ses quatre enfants. Cette maman que beaucoup de parents, ainsi que l’école, soutiennent pour aller de l’avant. Il y a des parents qui luttent contre la maladie et parfois secrètement. Et autour de ces parents en grande difficulté, il y a de belles énergies, généreuses, joyeuses et désintéressées qui font ce qu’elles peuvent pour apporter un peu d’aide, un peu de douceur, un peu de lumière dans tous ces coeurs éprouvés ou dans leurs chaumières. Je les vois faire et je les trouve vraiment extraordinaires.

Pourquoi extraordinaires ? Parce qu’il y a beaucoup d’abnégation derrière ces dons de soi. Ce qui sous-entend que ces personnes, qui ont aussi leur vie et leurs soucis, vont mettre leurs problèmes de côté pour donner le meilleur d’elles-mêmes. Et ça, ce n’est pas chose aisée. Non, c’est même difficile de regarder quelqu’un souffrir à côté de vous tout en sachant que vous ne pouvez pas réparer « l’objet » qui cause tant de souffrances à cette personne. C’est dur de trouver les bons mots, les mots justes qui vont lui apporter un peu d’apaisement ou de réconfort. Il faut énormément d’amour pour son prochain et d’énergie pour soutenir quelqu’un en grande souffrance sans y laisser quelques plumes. Parce que cela nous touche. Parce que cela nous change aussi profondément parfois.

Et bien, je dois vous dire que même si cela est difficile et que cela demande beaucoup, voire immensément d’énergie, c’est une incroyable leçon de vie. Ça nous fait grandir. Et quand je dis grandir, je ne veux pas parler de maturité mais d’âme.

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Vous savez, « ce petit supplément d’âme » qui vous remplit et qui rejaillit ensuite tout naturellement autour de vous. Ce petit rien qui fait tout.

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Alors, j’ai donné aussi. Et c’est donc la raison pour laquelle j’ai été peu active ici.

Mais voici que les vacances arrivent à grands pas. Le moment de recharger les batteries est bientôt là. Comme à chaque fois, je compte sur les bienfaits de la nature pour reprendre des forces et revenir en pleine forme. Et puis, je vais bientôt fêter mes 41 printemps. Mais oui, déjà.

A très vite donc pour de nouvelles aventures ainsi que des photos pleines de soleil, de ciel bleu et de verdures. 😉

Belle fin de journée à tous. Portez vous bien.

Des baisers.

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[DÉVELOPPEMENT PERSONNEL] Comment j’ai réglé leurs comptes à mes carences affectives

Mardi soir, France 5 a diffusé un reportage très intéressant sur « les mamans toxiques » . Je dis « très intéressant » car les témoignages apportés, et les avis de psy délivrés sur les différents cas présentés, n’ont fait que renforcer mes convictions sur la question des maltraitances éducatives et carences affectives.

L’origine du problème se situe quasiment toujours au niveau des propres souffrances et carences du parent « maltraitant » . Il a souffert, il s’est structuré avec de mauvais repères, et a reproduit un modèle d’éducation bancal soit complètement calqué sur son propre vécu ou en opposition totale – ce qui n’est pas forcément mieux d’ailleurs (exemple : donner une éducation trop permissive après avoir été éduqué de manière trop restrictive).

Après, il y a aussi, bien sûr, des parents maltraitants qui n’ont pas forcément été maltraités mais qui deviennent quand même maltraitants parce qu’ils ont subi un choc (exemple : le cas de ceux qui développent « le syndrome de Münchausen par procuration » suite au décès d’un proche après une longue maladie) ou parce qu’ils ont un problème inavouable du type complexe, manque de confiance en soi, fainéantise, immaturité, égoïsme, jalousie…

Mais pour en revenir à nos moutons, c’est ainsi que les souffrances vécues génèrent à leurs tours d’autres souffrances qui viendront elle-mêmes créer de nouvelles souffrances… et ainsi de suite, au fil des générations.

Dans ce billet, je n’ai pas choisi de vous parler « des casseroles de ma famille » (pas encore… mais ça viendra). Je ne vais pas non plus vous parler de mes deux thérapies et de ce que j’en ai compris. Ceci a déjà été abordé ici. Non, je vais plutôt vous donner les recettes de ma « résurrection » personnelle après mon difficile mais ô combien salutaire constat d’échec.

Tout a démarré un an après le décès de mon père. J’avais 31 ans et je venais de me faire plaquer à la suite d’une relation de 3 ans très compliquée. J’ai entamé ma première thérapie à ce moment là, encouragée par un ami qui effectuait lui-même une reconversion professionnelle pour devenir psy. Pour vous résumer la situation, je pensais alors 47 kg, je tenais à peine sur mes jambes, j’étais en détresse totale et je n’avais aucun projet personnel d’avenir… mon sentiment d’illégitimité dans ce monde venait de me rattraper de plein fouet.

Pourquoi me sentais-je illégitime ? Parce que, comme beaucoup d’enfants du divorce, j’avais l’impression d’être de trop (exemple : j’avais l’impression d’être le paquet qu’il fallait prendre en charge pour les vacances). Puis comme mon père avait quitté ma mère, il m’avait aussi un peu quittée, en quelque sorte (Abandonnite aigüe bonjour !). Bref, j’étais une enfant en recherche d’affection, une adolescente un peu trop écorchée vive parfois, mais surtout une gentille fifille un peu trop généreuse qui voulait se faire aimer pour se sentir exister.

Et VLAN ! J’ai eu 31 ans et je me suis effondrée de l’intérieur. Toutes mes stratégies pour combler mes carences affectives et me sentir acceptée venaient lamentablement de se ramasser. J’avais échoué. Mais, heureusement, Zorro est arrivé ! Enfin… j’ai trouvé un très bon psy qui m’a permis de toucher du doigt ce qui n’allait pas bien dans mes fondations. Un super psy qui m’a insufflé l’énergie nécessaire pour trouver mes nouveaux repères et me reconstruire.

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Trouver ses nouveaux repères…

Quelles ont été mes recettes ? Je vais vous les donner en insistant cependant sur le fait que ce sont des recettes qui ont été salutaires pour MON cas. Chaque cas est différent, et chaque personne, qui doit se reconstruire, n’aura pas forcément besoin des mêmes recettes.

Pour ma part, voici ce qui m’a sauvé :

  • J’ai dû lâcher prise sur certaines attentes
    • accepter l’idée que je ne pouvais pas « réparer » mon passé dans mon présent.
    • accepter l’idée que je ne pouvais pas plaire à tout le monde et que ce n’était pas grave du tout !
    •  accepter l’idée de décevoir en disant NON, JE N’AI PAS ENVIE, JE NE SUIS PAS D’ACCORD.
  • J’ai dû modifier certains de mes comportements
    • apprendre à devenir plus égoïste (je donnais trop pour acheter l’affection).
    • apprendre à être bien toute seule (plutôt que mal accompagnée).
    • apprendre à m’affirmer davantage (parce que ma parole compte).
    • apprendre à me mettre en premier (parce que JE compte).
  • J’ai dû poser des limites à certains de mes proches
    • concernant mon père décédé, je lui ai dit à haute voix dans un lieu de recueillement (mais on peut aussi écrire une lettre à son parent décédé et la brûler ensuite dans un feu de joie) tout ce que je lui reprochais et tout ce que j’aurais aimé partager avec lui qui m’a tellement manqué.
  • J’ai enfin dû expérimenter de nouvelles façons de faire ou dire les choses pour me positionner et savoir enfin ce qui me convenait et me donnait la force de rester droite sur mes deux jambes, apaisée et confiante.

Cela n’a pas toujours été facile à faire… Mais j’ai conservé mon cap et cela a fonctionné.

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I believe I can fly…

Beaucoup de colères en moi se sont envolées. Beaucoup de manques à combler ont cessé d’être mes priorités. J’ai appris à me défendre et me protéger seule des souffrances/maltraitances des autres. J’ai appris à trouver cela normal et à ne plus culpabiliser par crainte de décevoir et d’être ensuite rejetée.

J’ai appris à dire les choses (parfois de façon un peu trop radicale je l’admets) mais toujours de manière efficace et avec la conviction d’avoir dis la vérité et quelque chose de juste ou de justifié !

Un tri naturel s’est opéré parmi les personnes que je fréquentais. Seuls mes véritables ami(e)s de coeur sont resté(e)s et ceux/celles qui n’étaient là que par intérêt sont parti(e)s. Et puis, j’ai fermé la porte à quelques autres aussi parce que trop différent(e)s de moi et enfermé(e)s dans un mode relationnel qui ne me correspond pas.

J’ai fait des projets. J’en ai réalisés quelques uns. J’ai rencontré mon mari et nous avons créé une famille.

ET j’ai appris à m’occuper de MOI et moins des autres.

A ce titre d’ailleurs, je me rappelle avoir rencontré, il y a quelques années, une jeune femme qui se « vantait » de ne pas avoir le temps de consulter un psy pour elle parce qu’elle devait s’occuper de son jeune frère (adulte quand même) qui avait des problèmes. Je lui avais alors répondu quelque chose d’assez peu compatissant, mais que j’estimais JUSTE, qui lui avait fait l’effet d’une gifle (oups !). Quelque chose qui lui avait permis de prendre du recul et de se focaliser sur sa propre vie, ses propres difficultés. Je lui avais dit qu’il était plus facile de s’occuper des problèmes des autres que de régler les nôtres :

– d’abord parce que s’occuper de l’autre était bien souvent utilisé comme un alibi pour ne pas s’occuper de soi.

– Ensuite, qu’en faisant cela, on dédaignait inconsciemment la capacité de l’autre à s’en sortir seul.

– Enfin, qu’on empêchait l’autre de découvrir et déployer ses propres ressources pour résoudre ses problèmes et s’en sortir « grandi ».

Et bien croyez moi ou pas, depuis, pas mal de choses se sont débloquées dans sa vie. Elle est devenue maman après de longues années de relations mouvementées mais désormais apaisées avec son compagnon (Gniiii !) #HappyBeginning.

🙂

Voilà comment j’ai réglé leurs comptes à mes carences affectives. Voilà comment j’ai réussi à prendre mes distances vis-à-vis d’un proche particulièrement tourmenté et malheureusement maltraitant :

  • D’une part, parce que je ne suis pas responsable de ses tourments et ses souffrances,
  • ensuite parce que rien ne justifie le fait que mon enfant ou moi servions de défouloir,
  • et enfin parce que « rester » reviendrais à cautionner et donc encourager ses comportements déplacés.

J’ai terminé.

Voilà mes recettes, si ça peut vous aider…

Et si vous aussi, vous vous êtes reconstruit(e)s, dîtes-moi tout ! Allez-y. On échange ensemble. On s’entraide aussi.

A vos claviers.

Des baisers.

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