Pardon si je suis moins présente sur le blog ces derniers temps. Mais il y a des moments dans la vie où certaines choses prennent plus de place que d’autres et sur lesquelles on focalise alors plus d’énergie. Cela a été le cas pour moi ces dernières semaines.
Je ne vous l’ai peut-être pas dit assez clairement, mais cette année, j’ai voulu m’impliquer un peu plus dans l’école de mon enfant et j’ai donc assumé la responsabilité de « parent correspondant ». Une fonction qui m’a apporté et m’apporte encore beaucoup de satisfaction (heureusement hein !) mais une charge aussi vis-à-vis des contrariétés, craintes, frustrations et incompréhensions que j’ai dû essuyer plus particulièrement en début d’année scolaire. J’avoue que cela m’a bousculée et pas mal fatiguée. Sincèrement, je n’y étais pas du tout préparée. Mais j’ai tenu bon et j’essaie encore aujourd’hui de rester positive parce que j’adore l’école de mon enfant. J’adhère complètement à ses engagements, son fonctionnement et la bienveillance de tous les professionnels et parents qui travaillent et s’investissent dans cette école. De plus, mon enfant s’y épanouit pleinement. Et pour moi, c’est plus que rassurant, c’est essentiel.
Et alors que les tensions sont retombées, que la confiance et la tranquillité se sont peu à peu installées, j’ai fait la connaissance de parents que je n’avais pas eu le temps ou la possibilité de « voir » auparavant. Tous ceux, cachés derrière le rideau de pluie qui me bouchait la vue, qui font eux aussi partie de notre communauté de parents mais qui ont traversé d’autres averses que les miennes, de véritables tempêtes. Et qui continuent de se battre encore contre l’adversité, des épreuves très difficiles à surmonter.
Il y a cette maman qui a perdu son mari et qui peine à s’en sortir avec ses quatre enfants. Cette maman que beaucoup de parents, ainsi que l’école, soutiennent pour aller de l’avant. Il y a des parents qui luttent contre la maladie et parfois secrètement. Et autour de ces parents en grande difficulté, il y a de belles énergies, généreuses, joyeuses et désintéressées qui font ce qu’elles peuvent pour apporter un peu d’aide, un peu de douceur, un peu de lumière dans tous ces coeurs éprouvés ou dans leurs chaumières. Je les vois faire et je les trouve vraiment extraordinaires.
Pourquoi extraordinaires ? Parce qu’il y a beaucoup d’abnégation derrière ces dons de soi. Ce qui sous-entend que ces personnes, qui ont aussi leur vie et leurs soucis, vont mettre leurs problèmes de côté pour donner le meilleur d’elles-mêmes. Et ça, ce n’est pas chose aisée. Non, c’est même difficile de regarder quelqu’un souffrir à côté de vous tout en sachant que vous ne pouvez pas réparer « l’objet » qui cause tant de souffrances à cette personne. C’est dur de trouver les bons mots, les mots justes qui vont lui apporter un peu d’apaisement ou de réconfort. Il faut énormément d’amour pour son prochain et d’énergie pour soutenir quelqu’un en grande souffrance sans y laisser quelques plumes. Parce que cela nous touche. Parce que cela nous change aussi profondément parfois.
Et bien, je dois vous dire que même si cela est difficile et que cela demande beaucoup, voire immensément d’énergie, c’est une incroyable leçon de vie. Ça nous fait grandir. Et quand je dis grandir, je ne veux pas parler de maturité mais d’âme.
Vous savez, « ce petit supplément d’âme » qui vous remplit et qui rejaillit ensuite tout naturellement autour de vous. Ce petit rien qui fait tout.
Alors, j’ai donné aussi. Et c’est donc la raison pour laquelle j’ai été peu active ici.
Mais voici que les vacances arrivent à grands pas. Le moment de recharger les batteries est bientôt là. Comme à chaque fois, je compte sur les bienfaits de la nature pour reprendre des forces et revenir en pleine forme. Et puis, je vais bientôt fêter mes 41 printemps. Mais oui, déjà.
A très vite donc pour de nouvelles aventures ainsi que des photos pleines de soleil, de ciel bleu et de verdures. 😉
Belle fin de journée à tous. Portez vous bien.
Des baisers.