Je me souviens d’un jour, dans la cour de récréation de mon ancienne école élémentaire, où je discutais avec mes copines de nos rêves, nos désirs, nos ambitions pour l’avenir. Chacune de nous avait alors évoqué le souhait de devenir maman. Chacune de nous avait même abordé l’idée d’avoir au moins deux enfants. Nous étions alors très jeunes mais déjà pleines de certitudes. Enfin… toutes mes copines, sauf moi.
En vérité, j’avais le même désir qu’elles mais le doute immense d’y parvenir un jour. D’avoir la possibilité de fonder une famille, de connaître ce sentiment inouï, cette avalanche de bonheur, cet état de plénitude intense… Je n’étais pas du tout confiante. Non. J’avais même peur que jamais ne vienne mon heure d’être maman. C’est fou n’est-ce-pas ? Si jeune et déjà si incertaine… Et pourtant, je l’étais. Je me voyais alors plutôt très impliquée dans mon boulot avec de grandes responsabilités. Je me voyais mener une carrière brillante et être très respectée. Ça, je n’en ai jamais douté.
Et puis, mon chemin s’est petit à petit tracé. J’ai beaucoup travaillé, je me suis énormément impliquée. J’étais passionnée par mon métier, la publicité. Et puis, j’ai progressé. On m’a confié des postes clés. J’étais galvanisée, mes succès me nourrissaient. Et je crois bien avec du recul qu’il n’y a pas une personne dans mon entourage pro ou perso qui ne croyait pas en ma capacité à réussir. Tous y compris moi pensions que ma carrière était tracée. Et que j’allais tout déchirer.
En réalité, plus j’avançais, plus j’avais l’impression de m’éloigner du rêve que j’avais un jour effleuré dans mon esprit. Celui de fonder une famille. Et plus, ce rêve prenait de la distance avec mon présent, plus il devenait important. Plus je voulais avoir cette chance de devenir maman.
Et puis, il y a eu cette rencontre avec mon mari. Cette alchimie, cette véritable envie. Nous avons mis en route notre petit bout chéri. Cet être qui a littéralement bouleversé ma vie. Et avec lui le plus grand défi que j’allais devoir relever. Celui de devenir mère. Celui pour lequel je n’ai jamais eu de certitudes, au contraire de ma carrière. Celui pour lequel je me sens chaque jour un peu comme une pionnière.
Devenir mère.
Certaines vous parleront de fibre maternelle, d’instinct ou de vocation. Pour ma part, il en a été tout autrement. Il y a eu plutôt deux rencontres. Celle avec mon fils et celle avec moi-même en tant que « jeune » maman. Et c’est donc au milieu de ces deux terres inconnues, que je navigue aujourd’hui avec une certaine appréhension mais aussi beaucoup, plein, infiniment de satisfaction. Un bonheur tellement immense, et puis TOUT cet amour, que je voudrais en profiter toujours.
Alors, j’ai levé le pied. J’ai choisi de repenser ma manière de travailler et de me consacrer le plus possible à mon petit garçon. J’ai choisi de vivre ma maternité à fond.
Et je suis devenue cette maman là. Celle que j’ai créée et qui continue d’évoluer. Celle qui adore partager, sans juger. Celle qui respecte les choix des autres autant que ceux qu’elle a elle-même effectués. Celle qui ne savait pas si elle y arriverait un jour et qui a finalement réussi le plus beau, le plus grand mais le moins sûr des rêves de sa vie : être une maman qui s’apprend, qui profite et qui aime… pleinement.
Une maman.
Alors, à toi ma copine. Je sais que tu SERAS une magnifique maman parce que ce sera justement celle que tu auras choisi de créer au milieu de tes propres terres inconnues. Peu importe quand tu te sentiras vulnérable, pleine de doutes, quand tu auras peur ou même quand tu te tromperas parfois. Tu apprendras sur rikiki et sur toi et personne d’autre ne saura mieux être la maman de ce petit bout là.
Mille baisers à toi et tendres pensées à toutes les futures mamans.
< « Il n’y a aucune recette pour devenir une mère parfaite, mais il y a mille et une façons d’être une bonne mère. » Jill Churchill >
À chacune sa manière. ❤