Les quatre saisons.

Dernièrement, le cinquans et demi nous a beaucoup amusés avec de drôles de sorties en comparant des choses qui ne sont pas comparables, en se trompant d’expression ou en allant même jusqu’à mélanger des mots. Et même si son père et moi rions souvent de ces petites maladresses, le titi ne se décourage pas pour autant et continue de nous divertir en suivant son inspiration du moment…

Et voilà que pas plus tard que vendredi dernier, fier de savoir que l’année prochaine il rentrera au CP, il se met en tête de partager avec moi le savoir qui lui a été enseigné au cours des ces trois dernières années.

– Le fils : « Et bien moi, je connais AUSSI les quatre saisons ! Tu veux savoir ? »

– La mère : « Ah oui, vas-y mon chéri, je t’écoute ! »

– Le fils : « Hiveeeer… Heu… Automne ! Heuu… (silence)… P…P… Prin-temps !!… Et… Heuuu………………. »

– La mère : « Mais si tu le sais ! C’est la saison que nous traversons en ce moment même ! La saison la plus chaude de l’année. »

– Le fils : « CANICULE !!! »

< Heu ! Bon alors, un peu moins chaud quand même…  >

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J’adore mon cinquans, mais…

… il me fatigue tellement ! Mais tellement !

Par exemple, tout prend du temps avec mon cinquans… TOUT !

Le matin déjà, rhaaa, le matin. Ça commence bien. On est sensé partir à l’école à 8h10. Mais, on ne part jamais avant 8h20…

7h50 – Le père : « Loulou, habille-toi ! »

7h55 – Le père : « Quoi, t’es encore en pyjama ? »

8h00 – Le père : « Allez, HABILLE-TOI ! »

8h05 – Le père : « MAIS BON SANG !! FAUT QUAND MÊME PAS QUATRE PLOMBES POUR METTRE UN SLIP !!! »

8h10 – La mère : « Vous êtes prêts, on y va ? »

8h11 – Le père : « Non, toujours pas ! On va partir sans lui, si ça continue comme ça ! T’as entendu chouchou ? Tu vas rester TOUT SEUL à la maison… !! »

< Rester à la maison => Lueur de satisfaction n°1 dans les yeux de l’enfant >

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Chic !

Et voilà, très souvent, ça commence comme ça. Ensuite, vers 8h20, on fonce attraper le bus pour aller à l’école. Et dans le bus, voilà que le cinquans s’applique méthodiquement à ingérer le maximum de germes et de microbes qui traînent…

– La mère :

NAN !! Ne lèche pas la vitre !! Et la barre, NON PLUS !

Et pourtant, je vous jure qu’il a bien mangé son petit-déjeuner et qu’il est normalement rassasié.

Nous voici enfin arrivés à l’école. On court sur le trottoir pour arriver avant la fermeture du grand portail. On se fait un petit bisou et on se dit « à tout à l’heure pour le goûter ».

–   PAUSE COURSES-MÉNAGE-PAPIERS-BOULOT   –

L’heure du goûter est enfin arrivée. C’est la sortie des classes. Je récupère mon titi tout ébouriffé avec son pantalon troué. Chic ! Un trou par jour, BIM !

– La mère : « Et ben ! Ça va pas plaire à ton père, ça ! »

EXCUSE BIDON À CHOIX MULTIPLES du cinquans :

– Le fils : « Mais c’est pas ma faute, c’est… »

  1. le grand qui m’a poussé.
  2. le sol qui a glissé.
  3. l’escalier qui m’a fait tomber.
  4. le pantalon qui s’est suicidé.
  5. les extraterrestres qui l’ont mâchouillé ! (Bah oui, tant qu’à faire…)
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Sacrés Trouyotors !

Bref, on se met en chemin pour rentrer et je demande alors au fiston comment s’est passée sa journée d’école.

– Le fils : …

– La mère : « Super programme, dis donc ! »

– Le fils : « Chui-o-ccu-pé-je-mange-mon-goû-ter. »

– La mère : « Rolala, si sa Majesté veut bien me pardonner… »

<Sa Majesté => Lueur de satisfaction n°2 dans les yeux de l’enfant. >

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Yeah !

Ensuite, on décompresse. On a alors deux options :

1- S’il fait beau, on passe par le parc où il joue un peu avec ses copains.
Parc qu’on devra ensuite quitter (la mort dans l’âme) pour rentrer APRÈS de multiples négociations avec un titi plus déterminé que jamais à rester enchaîné au toboggan (s’il le faut) tout en criant à qui veut l’entendre qu’on l’assassine !

2- S’il fait moche, on rentre à la maison où il joue dans sa chambre.
Chambre qu’il refusera ensuite de ranger à coups de cris, de larmes et même de menaces de rupture totale et définitive de lien parental…

– Le fils :

CHUI PLUS TON NENFANT !!!

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Le rangement c’est PAS maintenant

Chambre qui restera en bazar toute la soirée et même parfois après le coucher.

Et puis vient l’heure du bain…

– La mère :

Chériiii, viens voir !! Loulou a encore transformé la salle de bain en pisciiiine !!!

< Une piscine => Lueur de satisfaction n°3 dans les yeux de l’enfant. >

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Youpi !

…suivie ensuite du dîner.

19h30 – La mère : « Mange !… »

19h35 – La mère : « Mange !… »

19h40 – La mère : « Mange !… »

19h45 – La mère : « Mange !… »

19h50 – La mère : « Mange !… »

19h55 – Le fils : « J’ai plus faim. J’peux avoir un dessert ? »

Et là, on commence à voir la ligne d’arrivée se dessiner à l’horizon car vient le moment du fameux combo : dents, pipi et verre d’eau.

Une fois le « triple axel » péniblement exécuté, le cinquans va se coucher. Il nous réclame un dernier bisou, bien planqué sous ses draps, histoire de nous faire mariner un chouïa. Généralement, on s’en va une première fois pour ne pas lutter inutilement et perdre ainsi du temps. Le cinquans sort de dessous ses draps et larmoie…

– Le fils :

Ouiiin, Ouiiin, Snif !

Le père et moi y retournons blasés mais pas mécontents d’en finir une bonne fois pour toute avec le coucher ! On se fait un gros câlin, on se souhaite une bonne nuit. Et on se dit « à demain matin quand le petit-déjeuner sera servi ».

Enfin, on souffle, on se pose, on se détend.

On se dit alors qu’il est vraiment épuisant, mais…

qu’on l’ADORE notre cinquans.

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Le ridicule.

Un jour de semaine, pendant les vacances d’Hiver, nous avons pris le bus, en famille, afin d’aller voir un spectacle dans Paris. Comme nous n’avions pas pris le temps de déjeuner avant de partir, nous avions acheté des sandwiches afin de les manger tranquillement dans le bus le temps du trajet.

Nous avions alors choisi de nous installer dans le fond, afin de ne gêner personne, avec une vue d’ensemble sur toute l’allée centrale ainsi que tous les passagers.

Soudain, après quelques minutes de trajet, voilà notre chauffeur qui marque un arrêt prolongé à une station le temps de terminer son service et de laisser la place à son collègue qui vient d’arriver. Jusque là, pas de problème. Normal, me diriez vous ! Et bien non, pas pour tout le monde. Car un monsieur d’âge mûr, assis juste devant nous, crie, tout à coup, à l’encontre du chauffeur qui vient de s’installer de se dépêcher « parce qu’il n’y a pas que lui qui travaille dans cette ville » !

– AMBIANCE ! –

Aussitôt, je jette un regard blasé à mon mari qui en profite pour se pencher vers notre mini de 5 ans et lui expliquer à l’oreille que le monsieur est un peu énervé.

Le bus reprend alors docilement sa course pendant que nous finissons de manger nos sandwiches jusqu’à ce nouveau rebondissement qui nous a bien fait rigoler. Car le dit monsieur « peu commode » a pris son air le plus exaspéré qui soit, s’est levé d’un bond, puis est parti s’asseoir quelques rangées plus loin à l’avant !

Est-ce à cause du bruit du papier froissé de nos sandwiches ? Est-ce à cause de la vitesse particulièrement modérée du chauffeur à diriger le bus dans les rues de notre belle cité ? Est-ce à cause d’un petit vent nauséabond malencontreusement lâché par son voisin de siège ? Aucune idée.

Il n’empêche que le comportement de cet individu n’a pas échappé à l’oeil aiguisé de notre titi qui a tout de suite reconnu le problème et clamé très distinctement :

Il fait son bébé Cadum lui !

< Voilà, c’est tout à fait ça mon chéri ! >

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Même pas peur.

Un soir de semaine, mon fils de cinq ans demande à son père de lui mettre un film d’animation à la télévision. Le père accepte tandis que mon titi s’installe confortablement, entre deux coussins, dans le canapé.

Plus le film avance, plus mon titi rentre dans l’histoire. Et alors qu’il est totalement pris dans le feu de l’action, voilà que survient le moment dramatique du film. Le fiston plein d’émotions attrape un coussin, à côté de lui, et commence à le porter tout doucement à la hauteur de son visage pour se cacher derrière. Puis, il le soulève de temps en temps pour regarder par en dessous, en le maintenant à moitié en équilibre entre le sommet de son crâne et son front.

– La mère : « Bah alors, tu as peur mon doudou ? »

– Le fils : « Non, j’essaie de me faire un petit chapeau ! »

< Mais c’est bien sûr… >

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